Lorsqu’on parle de qualité de l’air intérieur, on pense rapidement à la question du taux d’humidité car il peut avoir une incidence sur notre santé et rendre nos maisons plus difficiles à chauffer. Ainsi, la maîtrise de l’hygrométrie concerne tous ceux qui ont un projet de construction dans un contexte où les normes imposent d’avoir des bâtiments plus écologiques, en équilibre entre étanchéité et perméabilité. Elle intéresse également les propriétaires confrontés aux conséquences visibles d’un surplus d’humidité: des serviettes de salle de bain qui sèchent mal, une peinture qui cloque, des moisissures sur des joints qui noircissent, de fines pellicules d’eau sur les murs… Il s’agit autant de traiter les effets néfastes de l’humidité que de les prévenir. Parmi toutes les solutions se trouvent de nouveaux types de peinture.
Peintures anti-humidité, anti-moisissure, thermique… on trouve sur le marché bon nombre d’enduits destinés à nous débarrasser des problèmes d’humidité. Mais à quoi servent-ils? Avant de se précipiter en magasin, il est indispensable de détecter la source du problème, donc de se poser les bonnes questions.
1. La pièce est-elle bien aérée et ventilée?
Ce sont les habitants du logement eux-mêmes qui contribuent souvent le plus à l’humidité de l’air ambiant. En effet, l’être humain libère en permanence de l’eau sous forme de vapeur à travers la nez, la bouche et les pores de la peau. S’ajoutent à cela des activités génératrices de vapeur comme la douche dans la salle de bain, le séchage du linge dans la buanderie ou la cuisson à l’eau dans la cuisine. Or, lorsque cette vapeur entre en contact avec des surfaces plus froides comme des murs, elle se condense pour se retransformer en eau (condensation).
Si ouvrir les fenêtres 5 à 10 minutes par jour est recommandé pour renouveler l’air d’une maison, cette durée passe à 15 minutes minimum pour une salle de bain ou des combles aménagés. Par ailleurs, il est conseillé de laisser ouverte la porte des pièces borgnes qui doivent, en plus, être munies d’un système de ventilation mécanique (VMC). Si ces dispositifs peuvent-être suffisants pour combattre l’humidité, ils présentent l’inconvénient de refroidir la maison, d’où le développement des systèmes d’aération douces. Les systèmes d’aération douce sont du reste quasiment obligatoires dans les maisons écologiques par définition bien isolées et étanches (maisons passives, Minergie etc…)
2. La pièce est-elle bien isolée?
L’humidité de condensation peut engendrer la formation de moisissures et autres désagréments. Elle résulte du contact de la vapeur avec une paroi froide. Or, l’isolation thermique peut limiter le phénomène de condensation en amenant la température de surface de la paroi proche de l’air ambiant.
En cas de mauvaise isolation, ou d’isolation discontinue, il n’existe pas de solutions miracles. Des travaux pour améliorer l’isolation, et couper les ponts thermiques, sont nécessaires. Cependant depuis quelques temps, on trouve sur le marché une gamme de peintures dites de confort thermique (ou peintures isolantes ou thermo-isolantes) à appliquer en intérieur ou en extérieur. Ces peintures renforcent le confort au sein d’une pièce déjà isolée. Dotée de microsphères en verre ou en argile incorporées, la couche de peinture ralentit la diffusion thermique et, par ricochet, la condensation et les moisissures. De surcroît, certaines peintures thermo-isolantes – comme ThermaCote qui s’applique uniquement en façade – affichent des propriétés anti-humidité: elles protègent de l’eau extérieure mais laisse s’échapper celle provenant de l’intérieur.
3. Quels autres murs sont humides ?
On cherche ici à détecter la présence d’eau, en provenance du sol ou des façades exposées à la pluie, potentiellement stockée à l’intérieur des parois du bâti. Dans les bâtiments anciens, il n’y a pas d’écran étanche entre les soubassements et les parois verticales, ce qui fait que l’eau peut remonter par capillarité. Ce type de problème peut être traité, par exemple, avec un drain périphérique afin d’éviter que les eaux de ruissellement stagnent au pied des murs. Autre cause potentielle du problème: l’eau s’infiltre par les façades extérieures (humidité traversante). On pourra alors mettre en oeuvre un enduit extérieur imperméable à l’eau mais perméable à la vapeur d’eau. Parfois appelés hydrofuges de façade, ces enduits combattent l’humidité en laissant la façade du bâtiment respirer.
4. Quels matériaux de finition sont dans les pièces humides?
A-t-on choisi la bonne peinture? Première possibilité, l’utilisation de peintures anti-humidité (dites aussi hydrofuges ou étanches). Dans la plupart des cas, ce type de peinture a un effet filmogène qui rend imperméables les murs tout en bloquant leur respiration. On les emploie pour ralentir l’apparition de moisissures ou de salpêtres dans les pièces dans lesquelles la cause de la présence d’eau à l’intérieur des murs, suite à des infiltrations par exemple, n’a pas été traitée (souvent des caves). Elles ne représentent alors qu’une solution provisoire car l’eau finit toujours par traverser la peinture. Parfois, ces solutions hydrofuges sont aussi utilisées pour créer des salles de bain sans carrelage.
Deuxièmement, une autre approche face à l’humidité est possible. Plutôt que de lutter contre l’eau avec du carrelage ou une peinture à effet filmogène, Keim propose de changer de stratégie. Le fabricant de peinture laisse respirer les murs, leur permet d’absorber l’humidité puis de la rediffuser de la manière la plus naturelle possible. C’est dans cette perspective qu’il a développé le crépi minéral Mycal Por au fort pouvoir de régulation et d’évacuation de l’humidité. Celui-ci permet le maintien de murs secs. Sa composition minérale et sa haute alcalinité préviennent l’apparition de moisissures. Mycal Por permet de créer une atmosphère saine tout en offrant de multiples possibilités esthétiques pour décorer des pièces d’eau et des douches sans carrelage.
